Plus Tard Je Serai
Accédez au métier de vos rêves sans erreur d'orientation

Podcast avec Caroline Boujard: Plus Tard Je Serai Rugbywoman

Dans cette interview, découvrez le parcours de Caroline Boujard, rugbywoman en équipe de France. Caroline vous livre ses conseils pour persévérer dans votre passion et faire partie des meilleures.

Résumé du podcast

0:00 Introduction et présentation du CV de Caroline Boujard avec ses principales victoires, ses titres, y compris sa nomination au titre de meilleure joueuse du monde, et la reconnaissance de ses exploits par le Monde du Rugby et la Ville de Massy où elle a débuté le rugby. Découvrez aussi la deuxième passion de Caroline qui est le métier de pompier ainsi que ses hobbies.

2:49 Discussion globale sur la persévérance. Caroline explique comment le rugby a été une révélation pour elle alors qu'elle était en grande difficulté à l'école. Elle révèle que dans les moments difficiles, son secret pour persévérer dans les entraînements est de se concentrer sur les objectifs importants comme la Coupe du Monde en 2023.

6:07 Discussion sur l'échec et ses bienfaits. Caroline révèle pourquoi les échecs sont nécessaires dans la construction d'une carrière sportive de haut niveau. Elle explique comment elle vit les échecs et comment ils la galvanisent. Caroline revient aussi sur sa nomination au titre de meilleure joueuse du monde, un moment fort de sa carrière mais qui ne suffirait pas à la combler, le Graal étant une victoire collective lors de prochaine Coupe du Monde.

10:30 Dépassement de soi et challenges. Caroline explique que passer les épreuves écrites du concours de sapeur-pompier a été un vrai défi pour elle qui a quitté l'école très jeune. Elle révèle que cela ne la dérange pas de recommencer au bas de l'échelle de l'univers des pompiers alors qu'elle est l'une des meilleures joueuses du monde du rugby. Caroline évoque aussi comment ses objectifs lui permettent de rester motivée et de persévérer dans les défis difficiles.

12:59 Discussion sur la prise de risques et l'engagement physique. Caroline indique que, même si les filles sont moins poussées à développer leurs corps dans les sports de contact, il est possible de se forger une armure en travaillant ses muscles grâce à l'entraînement. Elle reconnaît que le plaquage fait peur mais qu'au fur et à mesure des entraînements, cette peur s'estompe car on gagne confiance en son corps et en ses capacités.

16:18 Discussion sur le rapport au corps, la musculature et l'esthétique. Caroline révèle que, comme le rugby est fait pour tous les morphotypes, l'entraînement et la musculation ne modifient pas drastiquement la morphologie de base des joueuses. Elle ajoute qu'il est indispensable de préparer son corps musculairement à recevoir les chocs liés au sport. Caroline conseille aussi de ne pas tenir compte de l'avis des autres sur son corps et de vivre sa vie comme on l'entend. Elle révèle avoir beaucoup souffert de son corps au collège au point d'aller à la piscine en t-shirt. Sa vie s'est illuminée quand elle s'est acceptée.

19:19 Les filles sont-elles moins fortes en sport que les garçons? Caroline souligne que la biologie des hommes et des femmes est différente. Le jeu proposé par les rugbymen, avec plus d'impacts et de jeu au pied, est différent de celui des rugbywomen qui est plus agile, plus rapide et plus collectif. Bien qu'ils soient différents, les deux sont tout aussi intéressants. Caroline révèle également que l'équipe de France féminine n'est professionnelle que depuis 2 ans et qu'il n'est pas possible de comparer les performances des équipes dont les joueurs masculins sont professionnels depuis des années et payés à s'entraîner, avec les équipes dont la plupart des joueuses doivent travaillent la journée et s'entraînent le soir. Caroline indique que depuis le passage au statut professionnel des joueuses de l'équipe de France il y a 2 ans, leurs performances se sont grandement améliorées et que ce n'est pas fini. Caroline explique qu'il existe des équipes mixtes au rugby touché mais que cela n'est pas envisageable au rugby traditionnel.

24:33 Soutien de la famille et des proches. La famille de Caroline l'a toujours poussée à faire ce dont elle avait envie.

25:10 Rôle des modèles. Caroline révèle ne jamais avoir eu de mal à se projeter dans le métier de rugbywoman ou de pompier car elle a toujours eu beaucoup d'amis garçons. Elle explique apprécier n'être entourée que de filles au rugby et que de garçons chez les pompiers. Caroline encourage les filles à jouer au rugby car tous les morphotypes sont adaptés, tout le monde peut y jouer. Elle conseille de faire un essai dans les clubs amateurs car il n'y a rien à perdre sauf à découvrir qu'on adore jouer au rugby!

27:30 Pour ou contre la féminisation des noms de métiers? Caroline indique que ne pas être appelée sapeuse-pompière n'est pas un problème pour elle car dans son esprit "pompier" est épicène et correspond à la fois aux hommes et aux femmes. Elle comprend aussi que les noms de métiers utilisés uniquement au masculin peuvent empêcher certaines femmes de se projeter dans ces carrières.

28:30 Discussion sur le leadership. Caroline raconte comment elle mène son leadership dans sa vie professionnelle et personnelle mais qu'elle se met en retrait au rugby. Elle pense que son leadership vient du fait qu'elle aime que les gens suivent ses idées car elle pense que sa façon de faire à ce moment-là et dans ces circonstances est la meilleure. Cependant, elle sait reconnaître quand elle a tort et elle n'est pas butée.

31:19 Quelles sont les qualités pour devenir rugbywoman? Caroline estime que la persévérance et les efforts continus sont indispensables pour être sportive de haut niveau. Elle révèle qu'en arrivant en équipe de France en moins de 20 ans, elle ne travaillait pas du tout car son talent la portait. Mais pour aller en équipe de France "adulte", tout le staff lui a dit qu'elle devait travailler car ses facilités ne suffisaient plus à la maintenir au niveau. Caroline a rencontré des difficultés car elle n'avait jamais vraiment dû travailler pour son niveau au rugby. Elle révèle avoir dû fournir beaucoup d'efforts à l'entraînement pour rester en équipe de France car ses facilités de départ ne suffisaient plus. Caroline indique que c'est à la portée de tous de réussir à partir du moment où le travail est fourni.

34:59 Syndrome de la bonne élève. Caroline révèle qu'elle a abandonné à l'école mais que le sport lui a montré qu'elle pouvait réussir dans d'autres aspects de la vie. Elle refuse de baisser les bras devant les challenges "perdus d'avance", car il y a toujours quelque chose à gagner. Caroline indique qu'au début de sa carrière elle avait beaucoup de mal à digérer les échecs et les matches perdus. Elle relativise aujourd'hui car même en cas de défaite elle a toujours quelque chose à retirer pour améliorer ses performances. Caroline pense que cette philosophie est identique dans les sports individuels et collectifs car, même si elle a fait un excellent match mais que l'équipe perd, elle doit continuer à s'améliorer.

38:05 La prochaine invitée du podcast? Caroline m'invite à interviewer Safi N'Diaye qui évolue aussi en équipe de France de rugby.