Apprendre à son enfant à dire "Non" quand il se fait marcher sur les pieds
Enseignez à votre enfant à s'affirmer et à dire non.
Les enfants sont impressionnables et pensent ne pas avoir leur mot à dire auprès des adultes et parfois même auprès d'autres enfants. Les enfants que l'on dit "influençables" ne le sont pas vraiment, ils ne savent tout simplement pas comment dire "non" à un jeu auquel ils ne veulent pas jouer ou à une bêtise qu'ils ne veulent pas faire (lire aussi "L'aider à choisir ses amis").
L'incapacité de s'affirmer avec le "non" peu devenir plus problématique en grandissant lorsque les amis (ou des étrangers) proposent cette fois de l'alcool, du tabac ou d'autres drogues. La meilleure façon de préparer les enfants à faire face à ces situations est de les pousser à s'affirmer. Le moment venu, votre enfant saura exactement quoi dire pour pouvoir dire "non" et sortir de la situation sans perdre ses amis.
Voici 5 techniques que vous pouvez mettre en oeuvre pour permettre à votre enfant de refuser plus facilement les comportements nuisibles. Passez-les en revue jusqu'à ce qu'il s'habitue et se sente à l'aise de refuser tout ce qu'il sait être nuisible, mauvais ou interdit.
Apprenez à votre enfant à poser des questions pour pouvoir dire non plus facilement
Expliquez à votre enfant que lorsque quelque chose lui est proposé, qu'il n'hésite pas à poser des questions: "Qu'est-ce que c'est ?" ou "Pourquoi tu veux faire ça? "ou "Où as-tu eu ça ?". Apprenez-lui que si son ami ne répond pas clairement à la question c'est qu'il faut probablement dire "non". Si votre enfant est invité chez un ami, apprenez-lui à demander "Qui d'autre est invité ? "Tes parents savent-ils que tu m'as invité ?" et "Tes parents seront-ils là ?"
Montrez l'exemple pour aider votre enfant à s'affirmer
Il est possible que vous même ayez du mal à dire "non". Les enfants reproduisent les comportements de leurs parents et votre propre difficulté à dire "non" ne permettra pas à votre enfant de s'affirmer lorsque cela sera nécessaire. Dans chaque situation où vous devez dire "non", dîtes-le clairement et devant vos enfants, de cette manière ceux-ci comprendront qu'il est possible de dire non et que cela n'est pas malpoli.
Expliquez à votre enfant pourquoi il doit s'affirmer
L'une des chose que redoute un enfant lorsqu'il dit "non" à une activité, une bêtise, une blague... c'est de perdre ses amis. Expliquez-lui que les amis sont comme des ascenseurs, certains nous tirent vers le haut, et d'autres vers le bas et qu'il n'est pas grave de perdre les amis qui nous tirent vers le bas car ce ne sont pas vraiment des amis (lire aussi "L'aider à choisir ses amis").
Pour limiter ce risque de perdre des amis ou d'être traité de "trouillard", il est important que votre enfant soit clair et concis: "Non merci, je ne veux pas faire ça". Il peut aussi expliquer à ses amis pourquoi il ne veut pas faire telle ou telle chose pour que ces derniers comprennent ce qu'il a à perdre. Le "Je n'ai pas le droit" ou "Je vais être puni" sont en général de bonnes raisons. Si cela ne convainc pas votre enfant de dire "non", suggérez-lui de demander à son ami s'il acceptera d'être puni à sa place s'il fait ce qu'il lui demande. En général la réaction est assez éclairante. Expliquez-lui bien qu'en disant "non" ce n'est pas son ami qu'il rejette mais le comportement nuisible ou l'activité qu'il n'a pas envie de faire.
Suggérez d'autres choses à faire
Si votre enfant reste réticent à l'idée de dire "non" ou si cela ne décourage pas son ami, il peut toujours proposer une autre activité qui lui plaît ou qui est autorisée.
S'en aller
Si votre enfant a essayé toutes ces mesures et qu'il est toujours confronté à un comportement nuisible, il est important qu'il se sorte immédiatement de cette situation. Dites-lui de rentrer directement à la maison, s'il est à l'école, d'aller directement en classe ou de rejoindre un autre groupe d'amis et de vous en parler à son retour à la maison.
Au fait...
Saviez-vous que dès l'âge de 6 ans, la plupart des filles pensent être moins intelligentes que les garçons?
C'est le résultat d'une enquête menée par des chercheurs en 2017.