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A quel âge acheter le premier soutien-gorge?

Le no bra est une vraie tendance, ne faites pas l'erreur d'acheter trop tôt le premier soutien-gorge.

L'achat du premier soutien-gorge est souvent perçu comme un des marqueurs de l'entrée dans l'adolescence pour une jeune fille. C'est l'occasion d'un moment complice avec sa maman qui l'emmène faire du shopping pour lui faire découvrir le monde de la lingerie. Toutefois, il ne faut pas hâter ce moment, quand il s'agit du premier soutien-gorge: le plus tard est le mieux.

L'âge habituel de l'achat du premier soutien-gorge se situe au début de l'adolescence

En général l’achat du premier soutien-gorge se situe aux alentours de 10 à 12 ans et un soutien-gorge pour les bonnets A ne sert à rien. Le premier soutien-gorge, et les suivants, devraient être des brassières plutôt que des soutien-gorge à baleines. Ce sont ces derniers qui font se ramollir les ligaments de Cooper dont le rôle est de maintenir les seins (nous y revenons plus loin). 

En réalité, le moment idéal de l’achat du premier soutien-gorge d’une jeune fille est le plus tard possible. D'une, porter un soutien-gorge le plus tard possible (voire jamais ?) est bon pour sa santé et la posture, de deux, votre fille gagne en confort et en liberté en renonçant à cet accessoire qui tiraille les épaules et oppresse la poitrine, de trois, abandonner le soutien-gorge est bon pour l’estime de soi, et de quatre, cela repousse le moment où sa poitrine est sexualisée. 

Pas d’inquiétude, sans soutien-gorge, les seins ne deviennent pas tombants pas, au contraire. Lisez la suite pour mieux comprendre.

Pourquoi les filles doivent-elles porter un soutien-gorge ?

L'achat du premier soutien-gorge est l'une des premières étapes qui fait comprendre à votre fille qu’elle doit cacher son corps. En effet, il n'est pas encore totalement socialement accepté qu'une femme ou qu'une jeune fille ne porte pas de soutien-gorge. La seule raison qui oblige les filles à s’encombrer d’un soutien-gorge n’est ni esthétique, ni sanitaire, elle est sociale : les filles doivent se cacher. Pourtant, il existe tout un tas de bénéfice à libérer (au moins en partie) les filles du port du soutien-gorge.

Le « No Bra » serait bon pour la santé

Le Docteur Jean-Denis Rouillon, médecin du sport, a mené plusieurs études au CHU de Besançon. L’une d’elle a duré 15 ans et 330 femmes plur ou moins sportives âgées de 18 à 35 ans y ont participé. Les résultats sont prometteurs. 

Avec un soutien-gorge, les ligaments de Cooper qui maintiennent les seins ne sont pas sollicités et se ramollissent. Les seins deviennent alors dépendants du soutien-gorge car ils ne peuvent plus se porter eux-mêmes. Sans soutien-gorge, ces ligaments travaillent plus et se raffermissent. Les seins deviennent naturellement plus toniques et plus fermes. Les femmes de l’étude ont rapporté que, sans soutien-gorge, leurs mamelons ont remonté en moyenne de 7 millimètres par an, même pour les fortes poitrines. 

Sans soutien-gorge, les filles adoptent aussi une meilleure posture.

Par ailleurs, au cours du cycle menstruel, la taille des seins peut varier, alors que la taille du soutien-gorge reste identique. Les seins peuvent donc être comprimés un certain nombre de jours chaque mois. Cette compression augmente la température des tissus de la poitrine, or la température joue un rôle dans l’apparition des kystes mammaires.

Enfin, le fait de moins porter de soutien-gorge serait libérateur et permettrait aux filles de ne pas être gênées face à leur gynécologue. Montrer ses seins à un professionnel de santé est important dans le cadre de la détection du cancer du sein, surtout pour les femmes qui sont porteuses du gène BRCA2 qui les prédispose à ce cancer. Le « No Bra » (ne pas porter de soutien-gorge) permet de démystifier le moment de la consultation.

Le sport sans soutien-gorge est possible

En fonction de sa physionomie, la pratique du sport sans soutien-gorge peut être désagréable. Toutefois, beaucoup de filles déclarent que le « no bra » ne les empêche pas de pratiquer du sport. Celles qui avaient l’habitude de porter un soutien-gorge font plus attention à leurs mouvements lors des premières séances, puis leur corps s’adapte naturellement. D’ailleurs, les femmes qui ont constaté un raffermissement de leurs seins au cours de l’étude du Docteur Rouillon étaient toutes sportives et pratiquaient le sport sans soutien-gorge.

Pour les sports à percussion comme la course, le port d’une brassière de sport peut être envisagé, à condition qu’elle ne comprime pas trop.

Moins de soutien-gorge, plus d'acceptation de son corps

Sans soutien-gorge, une poitrine ne serait pas belle. Le soutien-gorge est un moyen d'uniformiser les poitrines. Derrière ces coques, tous les seins ont une forme identique de demi-pomme. Il n'existe plus de formes de tétons ou de seins différentes et le soutien-gorge participe aussi à uniformiser le volume de la poitrine des femmes, à la hausse évidemment. Le soutien-gorge efface donc les individualités physiques des seins. C'est aussi la raison pour laquelle les implants mammaires ont un tel succès : ils permettent d'avoir le "bénéfice" de seins identiques à ceux dessinés par un soutien-gorge, sans la contrainte physique du tissu qui tiraille. 

L'absence de soutien-gorge permet à de nombreuses jeunes filles de s'habituer à leur poitrine telle qu'elle est sans artifice. Porter régulièrement un soutien-gorge revient à masquer et uniformiser une partie de leur corps avec laquelle elles auront du mal à être à l'aise "au naturel".

Par ailleurs, avec la généralisation du "no bra", les filles peuvent constater à travers les vêtements qu'il existe une diversité de poitrines et que leur propre corps n'est pas contraire à la norme... puisqu'il n'y en a pas ! Sans soutien-gorge, fin des complexes pour les "petits" seins, ceux tombants, en forme de poire ou avec des vergetures.

Stop à la sexualisation des seins, surtout pour les petites filles

Tout d'abord, les seins ne sont pas un organe sexuel. La poitrine des femmes est considérée comme un caractère sexuel secondaire mais cela veut seulement dire que la poitrine des filles change à la puberté. Comme la pomme d’Adam apparaît chez les garçons ou leur voix mue, cela ne fait pas de leur gorge ou de leur voix un organe sexuel. La seule et unique fonction biologique des seins des femmes est de nourrir leur nouveau-né. Malheureusement, la société construit l'idée que les seins sont réservés à la sphère intime et érotique.

La plupart des femmes qui abandonnent le soutien-gorge expliquent que leur choix n'est jamais motivé par la recherche du regard des autres, mais bien par leur propre confort : "sensation de bonheur", "choix du confort", "on cherche à porter des vêtements dans lesquels on se sent à l'aise, et il faut croire que le soutien-gorge n'en fait pas partie"... 

Selon la société, un sein dénudé serait sexy alors même que l’abandon du soutien-gorge est motivé par des questions de confort. Cette sexualisation des seins conduit à des situations insupportables ou des mères de familles sont agressées alors qu’elles donnent le sein à leur bébé dans l'espace public : si les femmes se passent de soutien-gorge, ce serait pour aguicher et pas pour allaiter, alors qu'ils sont faits pour ça. 

Le moment de l’achat du premier soutien-gorge des jeunes filles est donc un moment fondateur où elles comprennent que :

  • leur poitrine doit être cachée ;
  • elles deviennent des aguicheuses si elles se passent de cet accessoire.

Ces injonctions des filles à se couvrir la poitrine existent très tôt car il existe des bikinis ou des maillots une piece couvrant le torse en vente dans les rayons enfants pour des filles prépubères. Aucun de ces articles ne sont disponibles dans le rayon garçons du même âge alors que leur torse est identique. Une petite fille devrait donc se couvrir la poitrine à la plage ou à la piscine, alors même qu'elle ressemble à celle des garçons de son âge. 

Le « No Bra » participe à la fin de la sexualisation des poitrines en en faisant un organe comme un autre.

Les hommes et les femmes ont les mêmes seins - #freethenipple

La sexualisation de la poitrine des filles conduit les réseaux sociaux à censurer toute image laissant apparaître des tétons féminins. Pourtant, les photos de tétons d’hommes ne sont jamais censurées. « C’est quand même pas la même chose » me direz-vous. Regardez-y de plus près et vous verrez que les tétons des hommes et des femmes sont identiques. Cela est normal puisque les tétons des hommes et des femmes se forment au même stade de développement du fœtus, sans différence en fonction du sexe. Cette censure des plateformes est tellement décriée qu’elle a donné naissance au mouvement #freethenipple (libérez le téton).

Les seins sont si peu différents d’un sexe à l’autre que les hommes peuvent également souffrir de cancer du sein. La forme et le volume du sein peuvent aussi être identiques entre une jeune femme et un homme avec de l'embonpoint. 

Certains continueront de dire que l’absence de soutien-gorge est immorale. Mais, tout comme le port du corset a fini par être abandonné, il ne faut pas s'offusquer de l'abandon du soutien-gorge par celles qui le souhaitent.

Repoussez le plus tard possible l'achat du premier soutien-gorge et privilégiez les brassières

En conclusion, repousser le plus tard possible l'achat du premier soutien-gorge est bon pour la santé et le maintien de votre fille. 

Si un soutien s'avère toutefois nécessaire, évitez absolument les soutiens-gorges à baleines qui font se ramollir les ligaments de Cooper et privilégiez les brassières qui ne compriment pas trop. 

Au fait...

Saviez-vous que dès l'âge de 6 ans, la plupart des filles pensent être moins intelligentes que les garçons?

C'est le résultat d'une enquête menée par des chercheurs en 2017.

Les petites filles manquent bien souvent de confiance en elles: découvrez comment révéler le potentiel de votre enfant.

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